vendredi 21 octobre 2016

ExoMars 2016 reste un succès

Schiaparelli tel qu'il apparaît probablement sur Mars, coupé du monde.
Arrivé en orbite martienne dimanche dernier, la mission européenne ExoMars 2016 est considérée par l'ESA comme un succès malgré la perte de communication de atterrisseur Schiaparelli. L'orbiteur Trace Gas Orbiter (TGO) est, lui, totalement opérationnel et il était la clé de voûte de la mission.

TGO va orbiter de nombreuses années autour de Mars afin d'y récolter des informations sur les émissions de méthane produite sur la planète, afin de savoir si elles sont d'origine organiques ou géologiques. Mais sa principale mission sera d'être un satellite relaie pour les futures missions qui atterriront sur Mars. Il transmettra les communications entre la Terre et la planète rouge.

Conférence de presse de jeudi, annonçant le succès de GTO et la parte de communication de Schiaparelli.
Quand à Schiaparelli, atterrisseur qui devait se poser ce mercredi, devait démontrer la fiabilité de l'Europe à y faire atterrir de lourdes charges, celui-ci a coupé sa communication après avoir ouvert ses parachutes. Il restait moins d'une minute avant que la mission aille jusqu'au bout, l'atterrissage final.Pour le moment, nous ne savons pas s'il est en un seul morceau ou s'il s'est complètement détruit lors de l'impact sur le sol. L’atterrisseur a quand même eu le temps de transmettre 600 Mo de données sur sa descente ce qui permettrais d'en savoir plus sur le décrochement de la communication. Ces données sont importantes à analyser pour éviter le même genre de problème pour la mission ExoMars 2020 qui enverra le premier rover européen sur Mars, à la recherche de la vie.

Le public retiendra probablement ExoMars 2016 comme une réussite en demi-teinte, mais l'ESA la voit comme un grand succès grâce à la mise en orbite de TGO, Schiaparelli étant juste un petit bonus.

mercredi 19 octobre 2016

Suivez en direct l’atterrissage de Schiaparelli


La mission européenne ExoMars 2016 de l'ESA, en collaboration avec l'agence spatiale russe Roscosmos, s’apprête dans les heures qui suivent à déposer le module Schiaparelli à la surface de Mars. Ce module sera un démonstrateur de la future mission ExoMars 2020 qui déploiera un rover robotisé à la surface de la planète afin d'y trouver des formes de vies.

Nous avons repéré 3 sites internet qui vont retransmettre en direct l'atterrissage de Schiaparelli, accompagné de débats et tables rondes afin d'expliquer dans les moindres détails le déroulement de cette mission historique pour l'Europe après l'échec de Beagle 2 en 2003.

Cette vidéo ci-dessous est un direct provenant du CNES, le Centre National d'Etudes Spatiales.


Enfin, l'Agence Spatiale Européenne proposer également son propre flux (en anglais). Si tout se passe bien, le module devrait entrer dans l'atmosphère à 16h42 et ainsi entamer sa descente jusqu'à l’atterrissage final quelques minutes plus tard.




mardi 18 octobre 2016

Les radiations pourraient forcer les colons à vivre dans des grottes


Alors que la prochaine décennie risque d'être la plus palpitante de l'histoire spatiale, l'homme s'apprêtant enfin à fouler le sol martien, des interrogations restent en suspens afin de mener à bien ces expéditions. Une des questions les plus sensibles que se posent les chercheurs est comment protéger les colons face aux radiations qui viennent frapper le sol de la planète.

Le 10 octobre dernier, la très honorable revue Nature a publié une étude à propos des rayonnements ionisants qui pourraient être porteurs de nombreuses séquelles sur les humains. En plus d'augmenter les risques de cancers en cas d'exposition prolongée, ceux-ci pourraient avoir des effets sur notre cerveau. Il se pourraient que leur impact altère notre mémoire épisodique, notre localisation spatiale et pourrait même provoquer des crises d'anxiété. Les conséquences de tels rayonnements seraient même négatives sur le long terme.

Un tel dôme devrait recouvrir les habitations des colons martiens à terme.
La solution proposée pourrait donc être de créer les futures colonies martiennes sous terre, où les radiations sont à un niveau bien plus acceptable. Comme Mars semble avoir tout un réseau de galeries dû à une activité volcanique ancienne, celles-ci pourraient permettre aux colons de vivre dans une certaine tranquillité pendant que des robots fabriqueraient des dômes au-dessus de la surface pouvant les protéger de la même manière.

dimanche 16 octobre 2016

Schiaparelli s'est détachée du TGO et s'apprête à atterrir sur Mars

Phase finale de la descente de Schiaparelli.
Comme prévu dans notre précédent article, l'atterrisseur européen Schiaparelli s'est détaché de son hôte le satellite Trace Gas Orbiter (TGO) à 16:42, heure de Paris. Dorénavant, le module TGO est parti pour orbiter quelques années autour de Mars.

Dans trois jours, si tout se passe bien, Schiaparelli ira se poser dans la plaine Méridiani (Meridiani Planum) pas très éloigné du rover américain Opportunity. Cela pourrait être le premier atterrissage d'une sonde européenne sur le sol martien avec mise en place d'une communication avec la Terre. En 2003, la sonde Beagle 2 a perdu le contact avec la Terre juste après s'être séparé de Mars Express, en orbite. D'après des observations du satellite américain Mars Reconnaissance Orbiter en 2015, Beagle 2 se serait bien posé 12 ans plus tôt mais ne se serait pas déployé correctement, empêchant toute communication avec l'extérieur.



Espérons que Schiaparelli marquera le premier succès d'un atterrisseur européen sur Mars. Celui-ci est un démonstrateur pour le futur rover qui sera envoyé dans la mission ExoMars 2020 (les scientifiques de l'ESA prononcent 20-20).

jeudi 13 octobre 2016

La mission automatisée ExoMars 2016 est en approche de Mars

Descente de l'atterrisseur Schiaparelli sur Mars tel que la mission la prévoit pour le mercredi 19 octobre.
Lancée le 14 mars dernier par une fusée russe Proton-M, la mission russo-européenne ExoMars arrive à destination après 7 mois de voyage. Ce dimanche 16 octobre, la sonde va s'insérer automatiquement dans l'orbite de la planète puis se scindera en deux parties, l'une restera en orbite (Trace Gas Orbiter) et l'autre ira se poser sur le sol de Mars le mercredi 19 (Schiaparelli).

L'orbiteur européen Trace Gas Orbiter (TGO) aura deux missions. Sa première mission est scientifique, il devra étudier l’origine des traces de méthane (et autres gaz rares) présents dans l'atmosphère, qui surviennent suivant la météo et le lieu. Sur Terre, le méthane provient de l'activité biologique, TGO devra donc déterminer si ces traces ont des origines communes avec la Terre.


La seconde mission de l'orbiteur sera de transmettre les communications entre les engins déposés sur le sol de Mars et la Terre. Cette fonction ne sera pas limitée pour ExoMars 2016, mais sera toujours actif lors de la mission ExoMars 2020 qui viendra déposer le premier rover martien provenant de l'ESA.

L'orbiteur Trace Gas Orbiter (TGO) restera en orbite pour de nombreuses années.
Schiaparelli, également européen, est un atterrisseur de 600 kg. Celui-ci va se poser sur Mars mercredi après s'être détaché de TGO 3 jours plus tôt. Il servira essentiellement d'expérimentateur pour l'arrivée future du rover lors d'ExoMars 2020. Ne possédant qu'une batterie embarquée et pas de panneaux solaires, Schiaparelli enregistrera touts les éléments lors de sa descente, puis continuera d'émettre encore toute la durée de vie de sa batterie.


Il semblerait que la météo martienne ai des caprices dans les prochains jours et une tempête de poussière pourrait perturber la descente de Schiaparelli. Mais étant entièrement automatisée, nous ne pourrons pas y faire grand chose à cette distance. Mais l'ESA est confiante et précise que le module a été préparé pour cette éventualité. Ce serait même une aubaine pour tester au mieux le module de descente dans des conditions dégradées.

Cette mission ExoMars 2016 est une véritable répétition d'ExoMars 2020 qui placera l'Europe au même niveau que la NASA sur le plan de l'exploration martienne automatisée.

mercredi 12 octobre 2016

Une tempête de sable menace les rovers martiens

Les rovers actuellement sur Mars pourraient souffrir du sable agglutinés sur les panneaux solaires
La météo martienne, comme sur Terre, est soumise à la nature. Et là-bas, le plus spectaculaire reste les tempêtes de sables. Vu de l'espace, la planète se recouvre d'un voile qui empêche de voir le sol. Mais la violence qui semble sauter à nos yeux n'est pas si terrible depuis le sol, puisque l'atmosphère trop ténue fait qu'une violente tempête n'est ressentie que comme une brise un peu forte si l'on est au sol.

Obama veut conquérir Mars avant la fin des années 2030

Photo officielle de Barack Obama
Qui sera le premier sur Mars ? SpaceX ? Boeing ? Mars One ? La NASA ? Barack Obama vient d'annoncer que les Etats-Unis enverront des humains fouler le sol martien dans la décennie 2030. Avant de tirer sa révérence à la Maison Blanche, le président américain qui avait annulé le programme Constellation de retour à la Lune à son arrivée au pouvoir, veut marquer l'histoire spatiale de son nom. Certes, ce ne sera plus lui qui sera à la tête du pays lorsque la NASA foulera le sol de la planète rouge.